Laminé par Milan en Ligue des Champions, humilié par Sunderland en FA Cup, malmené par Tottenham pendant 30 minutes, Arsenal a montré une capacité de réaction que l’on soupçonnait plus chez les joueurs d’Arsène Wenger. Les Gunners, dos au mur, ont répondu de la meilleure des manières, sur le terrain, en faisant exploser Tottenham ce dimanche à l’Emirates Stadium.
Qui après la 33eme minute et le deuxième but de Tottenham par Adebayor sur penalty aurait misé le moindre euro sur Arsenal ? Mené de deux buts après un peu plus d’une demi-heure de jeu, Arsenal a trouvé des ressources insoupçonnées pour finalement s’imposer dans ce fameux derby du Nord de Londres face à des Spurs en pleine euphorie. Si l’équipe d’Harry Redknapp, sauf écroulement, terminera devant Arsenal au classement de la Premier League pour la première fois depuis l’ère Wenger, ce derby aura au moins eu l’honneur de marquer la saison des Gunners. Un succès de prestige qui permet aux Londoniens de reprendre leur quatrième place aux dépens de Chelsea vainqueur la veille face à Bolton (3-1).
Car si Tottenham a bien mené les débats pendant une demi-heure, ce qui lui a permis de prendre un avantage que l’on pensait définitif, les Spurs vont ensuite se liquéfier et encaisser cinq buts en en moins d’une demi-heures. Juste avant la pause, Arsenal revient dans la partie grâce à une belle tête de Sagna (40eme) et va même égaliser grâce à son buteur néerlandais Robin Van Persie, qui d’une frappe splendide du pied gauche va relancer définitivement son équipe dans ce match pourtant mal embarqué (2-2, 42eme).
Dès le début de la seconde période, Arsenal va repartir de plus belle face à un Tottenham qui a fait rentrer Van der Vaart et Sandro. Et comme un symbole, c’est Tomas Rosicky, qui n’avait plus mis un but en Premier League depuis 2010 qui va permettre à son équipe de passer devant Tottenham (50eme, 3-2). C’est tout simplement le remake à l’envers du match de la saison dernière lorsque Arsenal qui menait 2-0 a finalement sombré pour perdre finalement le match (3-2). C’est ensuite une autre resurrection à laquelle on va assister. Celle de Theo Walcott. L’ailier international anglais, critiqué depuis des semaines, et qui s’est marché sur les pieds pendant toute la première période, va réaliser un doublé grâce à sa spécialiste : les frappes croisées du côté droit. Une première fois à la 65eme et une deuxième fois à la 68eme pour clôturer le score (5-2) même si les Gunners auront d’autres occasions pour alourdir le score. En vain. Mais l’essentiel était là. Un an après la déconvenue en finale de la Carling Cup perdue face à Birmingham City, Arsenal lance sa fin de saison qui pourrait, si on se base sur cette rencontre, le propulsé définitivement dans le Top 4 synonyme de qualification à la Ligue des Champions. Qui est désormais le seul objectif pour Arsène Wenger et son équipe. Mais quel match !