Il aura 30 ans en septembre prochain, et donc 10 années de football professionnel derrière lui. Souvent décrit comme le bad-boy de la Premier League anglaise, comme Cantona à qui il est souvent comparé, Joey Barton est aujourd’hui bien plus calme et semble bien loin de ses affreux démons.
Le joueur qui jadis frappa le français Ousmano Dabo à l’entraînement avec Newcastle, ce qui lui valu un séjour carcéral, s’est mis à la mode et on a plus de chance d’avoir de ses nouvelles en surfant sur les réseaux sociaux plutôt qu’en écumant les bars de Londres, lui qui évolue désormais aux QPR. En effet, à l’anglais préféré des tabloïds semble s’être substitué un joueur repenti et engagé intellectuellement. En étant « Tweeter » averti, tel Wayne Rooney, et à raison de 900 000 abonnés au dernier décompte, l’ancien milieu des Magpies se forge une toute nouvelle réputation d’intellectuel, pour le moins surprenante. Guéri de son alcoolisme à la Sporting Chance Clinic de Tony Adams, qui y est lui-même passé, dans la foulée de son incarcération, l’ancien défenseur d’Arsenal déclare même à son sujet, « vous pouvez entendre la rhétorique d’auto-assistance de la clinique dans chacun de ses tweets ».
On a ainsi pu découvrir dans les tweets de Joey, une admiration envers Virgile, Sénèque ou Nieztsche mais également qu’il a appuyé une pétition qui visait à inciter le gouvernement à publier des documents officiels sur la tragédie de Hillsborough. Engagé donc, un débat citoyen sur la Big Society a même été lancé par ses soins. Cette nouvelle facette de sportif engagé et instruit renvoie inévitablement à Eric Cantona, parallèle déjà évoqué par la BBC qui le décrit comme « un sportif philosophique rivalisant avec Eric Cantona à son âge d’or ».Joey Barton reste tout de même un très bon joueur, qu’il a toujours été d’ailleurs, puisqu’il évolue désormais au sein des Queens Park Rangers et porte même le brassard de capitaine.