Ronald Zubar, ancien défenseur de l’OM et de Wolverhampton, évolue depuis cet hiver au sein du club de l’AC Ajaccio. L’ex-international espoir revient sur son passage au sein des Wolves alors en Premier League.
« En 2009, Bordeaux voulait m’échanger avec Souleymane Diawara. Ça ne s’est pas fait et Wolverhampton m’a contacté. Quand je suis allé voir les installations, ça respirait le foot. Pendant ma visite du stade, j’ai vu un jardinier à genoux avec une grande cisaille s’occuper de presque chaque brin d’herbe de la pelouse. Je me suis dit que c’était une blague ! Je l’ai même pris en photo. Et puis jouer le maintien là-bas n’a rien à voir avec le jouer en France » explique-t-il dans les colonnes de l’Equipe.
« Les mecs ne se mettent pas la pression comme ici, où tu vois parfois des déclarations dans tous les sens. Ça n’aide pas les joueurs. En Angleterre, tu ne verras jamais ça. Là-bas, les dirigeants ne parlent pas à la télé pour se dédouaner » ajoute-t-il.
En Premier League, il a repris le goût de jouer : « Et notamment celui de défendre. A Marseille, on avait toujours le ballon, il fallait toujours relancer de derrière. En Angleterre, ça va vite d’un camp à l’autre, donc tu défends. Et défendre est valorisé. En L1, il y a parfois un peu de suffisance. Quand je suis arrivé ici, je voyais les efforts que faisaient les mecs… A l’OM, et je m’inclus dedans, on n’en faisait pas autant. Quand on te demandait de te replacer, tu disais : « c’est bon ce n’est pas mon boulot ». En Angleterre, jamais tu n’entendra s un truc comme ça ».
Pour Ronald Zubar, défendre en Angleterre, c’est aussi important que marquer : « Un mec comme Rooney, qui touche peut-être 15 M€, il fait un sprint à 200 km/h pour aller marquer… puis un à 300 km/h pour revenir défendre. J’ai vraiment appris ça là-bas et le fait que quand tu es défenseur, tu es là avant tout pour défendre. On te parle beaucoup de cleansheet là-bas. Quand tu l’as à la fin du match, avec les marques des crampons sur tes tibias, c’est kiffant. A mon arrivée, l’entraineur m’avait vu essayer de relancer proprement lors de mon premier match. Il m’a dit tout de suite : Je ne t’ai pas pris pour faire du Laurent Blanc. Moi les contrôles de la poitrine, les demi-volées et les trucs comme ça, je n’en veux pas pour mes défenseurs centraux » conclut Ronald Zubar.
Retrouvez l’intégralité de cet entretien dans l’Equipe de ce vendredi.
Ça vous a plu ? 4.5/5 (24)